Lorsque la sonnerie retentit, l’auditoire se vida dans un tumulte enthousiaste. Les élèves se ruèrent vers les portes pour profiter du soleil éclatant de l’après-midi. Quant au professeur Mellal, il rangea soigneusement ses notes de cours dans son sac en cuir vieilli par les années. Il ne remarqua pas les deux hommes en costume noirs, discrets et impeccables, patienter à l’entrée de la salle. L’un d’eux se racla la gorge :
– « Votre capacité à capter l’attention de votre auditoire pendant deux heures, c’est une prouesse remarquable, Professeur. Surtout de nos jours. Ce fouet sur votre bureau y est peut-être pour quelque chose ? » dit l’homme au regard amusé.
Mellal esquissa un sourire et attrapa l’objet en question.
– « C’est un outil de travail en effet, mais non pas pour enseigner ou faire régner le calme. Non, je m’en sers lors de mes expéditions sur le terrain » répondit le professeur, en ajustant son fedora.
L’homme hocha la tête, comme s’il attendait cette réponse.
–« Justement. Ce sont vos aventures qui expliquent notre présence ici, Professeur. Votre curiosité pour les artéfacts issus des quatre coins du monde est remarquable. Mon client serait ravi de vous avoir à diner ce soir. » Le professeur s’apprêtait à remercier les deux hommes d’un geste de la main lorsque son regard glissa vers les revers de leurs vestes, où brillait une petite épinglette : un éclat stylisé orange, semblable à un impact de balle sur une vitre.
« Un dîner ? Parfait, j’ai une faim de loup… et une tonne d’histoires à lui raconter ! »
Les jeux indés, des trésors enfuis ?

Jack Brussell: Parler des grandes licences comme Star Wars, Le Trône de Fer ou Marvel, c’est facile. Elles traînent derrière elles des hordes de fans, et il suffit d’un léger coup de pouce pour les voir plonger dans leurs jeux de figurines — parfois même sans avoir lu les règles. Les jeux indépendants en revanche (ou indie games en anglais — Dr. Jones aime ), ne bénéficient pas de ce luxe. Ils doivent plutôt se reposer sur leurs mécaniques et systèmes de jeu pour attirer les plus curieux. Mais comment faire lorsqu’on n’a pas droit à la parole ? Ou plutôt quand les autres éditeurs parlent plus fort ?
Si Touche Critique veut mettre en lumière les jeux de figurines qui vivent dans l’ombre de Games Workshop, nous ne pouvions pas faire l’impasse sur certains jeux sous prétexte qu’ils sont vraiment trop petits. Défendre la veuve et l’orphelin ne se fait pas à la tête du client.
Cependant, avec notre logique interne de « 1 rédacteur = 1 jeu », difficile de multiplier les plumes à l’infini. Rassembler une cinquantaine de rédacteurs ? Ce serait tout simplement ingérable ! Alors pour pallier à ce problème, il nous fallait des profils rares. Des couteaux suisses. Des joueurs touche-à-tout, curieux, capables de jongler d’un univers à l’autre. Et à ce jeu-là, Mellal a frappé dans le mille.
Mellal, c’est votre nouveau rédacteur. Il ne traitera pas d’un jeu, mais d’une section: les jeux indé. Il va vous faire découvrir des pépites méconnues — pour peu que vous acceptiez de le suivre dans ses expéditions.
Alors qu’attendez-vous ? Sortez des sentiers battus, et partez vous aussi à l’aventure !
Qui est Mellal ?

Mellal : On me compare souvent à Obélix… Non pas à cause du tour de taille mais parce que je suis tombé dedans quand j’étais petit et que depuis, j’en veux toujours plus ! Tombé dans quoi ? Le jeu bien sûr ! J’ai la chance d’avoir des parents joueurs, un papa figuriniste même alors vous vous doutez bien… Les petits bonshommes en métal, puis en plastique et finalement en résine ça a toujours été mon dada.
Je suis bien sûr passé par Blood Bowl, Le Seigneur des Anneaux et Warhammer mais j’ai surtout découvert un monde de possibilités infinies en me tournant vers toutes les autres règles et gammes de figurines qui existent tout autour du globe. De Frostgrave à Alkemy, de Relicblade à Freebooter’s Fate, de la science-fiction à l’historique en passant par toutes les nuances de fantasy, de post-apocalypse et de steampunk, j’adore me plonger dans tous ces espace-temps qui nous permettent de nous envoler, de voyager et surtout de bien rigoler !
J’ai écrit pour Ravage à l’époque où ça parlait encore de figurines et je partage mes coups de cœur, mes parties, mes peintures et les événements ludiques auxquels je participe sur mon blog Palabres et songes.
Dernière corde à mon arc : je traduis quelques jeux en VF quand l’occasion le permet (comme le livre des règles Rangers of Shadow Deep, Relic blade, Test of Honour)