Parachutage confirmé: Bolt Action en zone Touche Critique

Nouveau jeu, nouveau rédacteur. Vous connaissez le refrain.

– Coquelicot Bleu à Lanterne Grise, vous me recevez ? Je répète Co..
– Oui je vous reçois cinq sur cinq, Coquelicot Bleu, ici Lanterne Grise. Que se passe-t-il ?
– Le parachutage était un succès. Nous avons récupéré la marchandise avant l’arrivée de la patrouille SS.

– Bonne nouvelle. Des pertes ?
– Pégase Libre a été arrêté. Il couvrait notre extraction depuis le clocher.

Le malheureux…Toujours prêt à se sacrifier pour la cause. Et le contenu ?
– Des caisses en bois, toutes marquées du même nom: Bolt Action.
– Bolt Action ? Curieux, ce n’est pas ce qui était prévu. Ce nom me dit pourtant quelque chose. Restez en ligne un instant… Je vais dépêcher sur place un ancien du réseau. Il saura quoi faire du matériel. À son arrivée, passez-lui le relais, Coquelicot Bleu.

Pourquoi Bolt Action ?

Jack Brussell: Bolt Action est un wargame se déroulant durant la deuxième guerre mondiale. De par son statut de jeu historique, il se démarque des autres wargames ou jeux d’escarmouche que nous avons abordé jusqu’à présent sur Touche Critique. Son ajout à notre catalogue apporte un vent de fraîcheur, tout en conservant une certaine familiarité en termes de gameplay.

En effet, Bolt Action partage un point commun avec Star Wars: Légion : le « brouillard de guerre », c’est-à-dire l’activation aléatoire des unités. À ceci près que dans Bolt Action, la réserve d’activation – représentée par des dés – est commune aux deux joueurs. À chaque tirage, la couleur du dé détermine si c’est une unité alliée ou ennemie qui sera activée, introduisant une tension permanente et une forte incertitude tactique.

Mais au-delà de ses mécaniques, Bolt Action touche à un pan majeur de notre histoire collective. Évoquer la Seconde Guerre mondiale, même à travers le prisme du jeu, demande de la retenue et de la réflexion. Les atrocités commises durant cette période imposent de l’aborder avec humilité, par respect pour les victimes et pour tous ces soldats qui ont donné leur vie pour que nous puissions vivre la nôtre en paix.C’est pourquoi l’idée de « jouer à la guerre de 39-45 » peut légitimement heurter certaines sensibilités.

Cependant, je crois que Bolt Action peut aussi servir de support de sensibilisation (voire même de transmission). Il invite à revisiter les événements de 39-45, à comprendre les enjeux géopolitiques de l’époque, et à s’interroger sur les réalités humaines du conflit. Perdre une unité dans ce jeu ne résonne pas de la même manière que dans un univers de science-fiction ou de fantasy : on y sent une gravité particulière, liée à ce que ces figurines représentent.

Sur un ton plus léger, j’aimerais introduire l’arrivée de Maurice, votre rédacteur Bolt Action. C’est avec une facilité déconcertante qu’il s’est intégré dans l’équipe, s’investissant déjà fortement dans son rôle de rédacteur pour la communauté (plusieurs articles sont déjà prêts ! What !?). En tant que doyen de la rédaction, il dispose d’une grande expérience dans le hobby, expérience qu’il vous partagera au fil des prochains mois. J’espère de tout cœur que cette nouvelle vous ravit autant que moi.

Souhaitons-lui la bienvenue !

Qui est Maurice ?

Maurice: Salut, moi c’est Maurice. J’ai commencé ma vie ludique, comme beaucoup de petits garçons de ma génération, en rassemblant des armées de petits soldats en 1/72e et jouer avec des billes pour savoir qui était tué. Oui, j’ai 51 ans, née à l’époque des premières consoles de jeu, dans un monde sans internet, ni téléphone portable.

J’ai commencé ma vie de joueur de jeu de rôle fin 80 en entrant au collège. Atteint par le virus, j’ai joué à de nombreux jeux durant l’âge d’or des jeux de rôle. J’en ai même inventé, adapté des séries ou de romans tout au long de ma scolarité, écrit mes propres scénarios, suppléments et règles de jeu.

Début des années 90, j’ai été emporté par les wargames: Squad Leader, puis Advanced Squad Leader (ASL pour les initiés), puis j’ai découvert Warhammer 40K (seconde édition) en français que j’ai pratiqué jusqu’en 2004.

Puis, j’ai eu un grand passage à vide, tant en termes de jeu de rôle que de wargames. 

Je suis revenu aux jeux de figurines et aux jeux de rôle en 2009. En 2012, j’ai pris l’initiative de créer une branche “jeu de rôle” dans la ludothèque de ma ville. J’ai organisé des parties de JDR et des parties de jeux de figurines pendant 5 ans. Puis, pour des raisons personnelles, j’ai été dans l’obligation d’interrompre mon parcours ludique pour me concentrer sur d’autres sujets.

Pendant le confinement, je me suis remis à la peinture de figurines. Et l’envie de créer est revenue. Je me suis lancé dans un projet de jeu de figurines, proposant aux joueurs de “passer de l’autre côté du miroir” et devenir les concepteurs de leur propre univers de jeu de figurines.

Récemment, alors que je vaquais dans un club de jeu de figurines, un ami a rapporté la boîte Bolt Action: Band of Brother après un séjour en Normandie. Nous avons testé le wargame et je suis littéralement tombé amoureux du système de jeu. Il m’en fallait pas plus pour que j’investisse dans une armée allemande et commence à jouer régulièrement.

Pourquoi Bolt Action m’a-t-il happé ?

En tant que créateur de jeu, j’aime divers éléments dans le game design d’un jeu et Bolt Action répond à plusieurs impératifs que j’apprécie dans un jeu de figurines. C’est avant tout le système qui m’a séduit et dans un second plan l’aspect historique du jeu et donc, son background. L’aspect économique est aussi important. Niveau prix, Bolt Action n’a pas à rougir face à la concurrence. Pour un budget raisonnable, Bolt Action vous propose des parties de 3 heures avec plusieurs véhicules et troupes sur la table.